top of page

Episode 7

 

7-RENCONTRE AVEC UNE BARBIE

.....Les paupières étaient trop lourdes, les petits anges fatigués avaient hâte de rejoindre Morphée sur l'oreiller en plumes d'oies de la maison Élite !

 

 

 

Réveillé vers cinqs heure je descendais avec mon "pyjamas zimmerli à rayures" et mes babouches dorées pour remplir et mettre en route les machines de la laverie et allumer la cuisine, j'entendis tout soudain des bruits de portes de placards et une voix féminine pester en Espagnol dans le noir ; Quien es ? Perdona para molestar ! Soy Madame,  holà senora !

Usted se desperte de madrugada.? ..lo siento...

Je rencontrais madame vêtue d'une tenue rose bien seyante avec des pompons partout et des babouches à la charentaise en forme de petits lutins qui scintillaient ...c'était la première fois que je voyait une vrai poupée barbie grandeur nature ! au sortir du lit.

Un fou-rire nous prit et nous bûmes en catimini une tasse de "yerbamaté" puis chacun parti se rhabiller convenablement ..... 

Je descendis vers sept heures, réglementairement vêtu, pantalon à rayures noires et grises, gants blancs, un gilet argenté une cravate idem, et un tablier de sommelier, rasé de prés.

Au service de mon employeur permanent, ma tenue était beaucoup moins formelle mais, j'avais décidé de jouer à cent pour cent l'image du larbin de luxe pour épater les locataires qui me payaient grassement "le jeu en valait la chandelle" je m'appliquais je m'impliquais. 

La première journée je notais ses désirs, ses habitudes, ses folies, je suivis le règlement, je l'appliquais à la lettre. 

Avec l'assistant personnel nous organisions le séjour et surtout l'arrivée de monsieur le lendemain après-midi.

Madame et moi-même sommes allés à l'aéroport de Sion accueillir monsieur ainsi que les nombreux cadeaux pour Noël attendus par toutes & tous au chalet.

Le jet était un tantinet trop grand pour atterrir,  mais le pilote fut excellent.

A la réception de mon client, il y avait autant de gardes du corps autour de nous que de personnel à l'aéroport, la gendarmerie valaisanne et les gardes frontières furent d'un zèle exceptionnel comme de coutume.

Pendant que les gardes du corps déchargeaient sous le contrôle de madame, sacs, valises, housses, cadeaux surprise, nous présentions aux autorités helvétiques les factures et les marchandises considérées comme  en transit temporaire.

Avant la sortie de monsieur, le service de sécurité essuyait avec des lingettes désinfectantes les sièges ainsi que les poignées des portes et le repose-tête, ils installèrent un petit coussinet supportant les pieds de monsieur.

Au bout d'un quart d'heure notre boss emmitouflé comme une momie coiffé d'un feutre descendit de la passerelle et s'engouffra dans le viano surchauffé une tablette à une main, de l'autre deux portables dorés à l'or fin.

Un peu court sur patte, le teint mat, l'œil vif, je notais tout de suite qu'il avait des pieds démesurés, le cuir de ses chaussures s'exprimait à chacun de ses pas.

Il s'inscrivait dans la lignée de mes employeurs antérieurs comme des personnes disposant d'un cerveau bien formaté, j'allais tout soudain le constater. 

 

Madame me présenta monsieur qui disposait de toutes les informations me concernant: mon relevé de carrière, mon parcours, mes hobbys...

Il échangeât avec moi courtoisement gardant ses grands yeux sur les petits écrans, il me dicta ses exigences, ses habitudes, ses goûts, ses phobies: pour résumer lorsqu'il désirait quelque choses ou service ou repas, ou commande spéciale: c'était pour tout de suite ou pour avant hier.

Je m'étais doté d'un carnet à spirales, d'un affûte-crayons, de deux crayons-gomme, je notais ses exigences et consignes ainsi que les dates importantes ponctuant son séjour, & les grands dîners à venir.

Dés son arrivée il eut droit au même cérémonial qu'à l'arrivée de son épouse moins le reportage photos, il ne souhaitait pas qu'un clic de souris dévoile au monde "du monde des affaires" ses coordonnées précises; mais les enfants avaient un peu vendu la mèche dés leur arrivée me semblait-il.

The mystery Butler | Jules mountbrion

bottom of page