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Episode 13

 

13-LA FIN DE LA FAIM 

 

 

.....un chocolat à la cannelle des immenses meringues avec de la double crème de Gruyère de Chateau d'oex .

 

Le premier janvier on servit au diner un potage garbure accompagné  de croûtons & d'un fromage de montagne de Jacques Duttwiller 

Comme d'habitude, les enfants se retirèrent dans leur dortoir 

pour regarder tardivement des films d'un violence extrême.

On apporta trois grosses jarres de mousse au chocolat, noir, au lait, blanc ils se rassemblèrent autour des récipients avec leur cuillère jonglant entre les saveurs.

Il neigea sans discontinuer pendant plusieurs jours.

Cette situation embarrassait Monsieur qui décidât de partir prématurément vers Bâle puis Zurich, parlant le dialecte je l'accompagnais pour rencontrer le fameux client de l'appel tardif que j'avais reçu une nuit. 

 

Arrivés à l'hôtel des trois rois de Bâle je préparais des enveloppes qu'il 

 

garnit et cacheta lui même; il les mit toutes dans une grande enveloppe destinée à son épouse et me remit celle-ci. 

 

Après le petit-déjeuner j'accompagnais à l'aéroport de Zürich mon éphémère boss. Il me démontra largement sa gratitude, me remit une lettre de commentaires pour le propriétaire du chalet, ainsi qu'une lettre amicale de recommandation, puis je retournai dans le pays de Vaud.

Je rentrais au chalet rejoindre sa famille, on servit le diner sous la forme de "plateaux TV  à la carte" élaborés avec moins de panache mais avec le même cérémonial gants blancs, col cassé et distinction jusqu'au bout.

 

Aidé par son personnel, nous avons remballé cette immense brocante de luxe pour l'avion qui atterrirait deux jours plus tard.

Madame avait horreur du gaspillage nous l'aidâmes à conditionner, préparer un immense panier-repas pour l'avion.

Ce ne fut pas les adieux de Fontainebleau, mais on eut un pincement de cœur de part et d'autre.

Nous nous rendîmes tous à l'aéroport pour démontrer notre gratitude à cette famille qui nous avait confié son bonheur.

Je ne sais plus qui étaient les plus tristes eux ou nous ? 

 

Malgré les frictions, grâce à cette expérience l'équipe était devenue soudée et solidaire, ils avaient tous participé et contribué à leur niveau à la réussite du séjour de la famille.

C'était un excellent cadeau de noël de tous et de chacun pour nous tous et toutes.

 

Huit  jours furent nécessaires pour remettre tout en ordre, pour effacer ici & là les traces de cette immense agape, avec de la terre de sommières, vinaigre blanc, bicarbonate, de  l'huile de coude, les brosses à reluire, et la motivation de l'équipe, tout fut remis à neuf et rendu comme tel à la famille de monsieur "G"

Nous organisâmes un grand repas d'adieu dans le chalet de montagne autour d'une tartiflette monstre, je remis les enveloppes, les salaires ainsi que les gratifications égales pour tous.

Je rédigeais les lettres de références et de recommandations pour chacun de mes collaborateurs, je n'eu jamais plus de nouvelles de cette famille malgré mes contacts avec l'agence italienne et les différents partenaires.

Les objets oubliés , les montres, les natels, les jouets

ne purent être restituées ....Ils furent déposés à la gendarmerie qui me les restituera 12 mois plus tard...

 

Je rentrais sur Lutry reprendre mes fonctions permanentes, après 3 semaines de vacances avec ma petite famille à Sarténe dans l'île de beauté .

Mes collègues continuent à ce jour de communiquer avec moi,  je les suis, j'encourage leur carrière et leurs performances leur permettant de continuer de progresser avec fidélité et honneur dans l'hôtellerie traditionnelle ou dans l'hôtellerie domiciliaire au service d'happy fews.....

The mystery Butler | Jules mountbrion

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