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Résumé de la fin de l’épisode précédent .
J’informais en temps réel notre Etienne qui faisait tout pour satisfaire son mon monsieur à lui.
Isidore l’avait inscrit par surprise dans une auto-école avec un programme bien chargé alternant la théorie et la pratique. Trois fois par semaine Isidore se dévouait pour être son mentor á la conduite accompagnée.
Ce merveilleux gamin apprenait vite et bien à tel point qu’il obtînt brillamment son permis conduire en peu de temps.
Une surprise de taille lui était réservée ...Mais... je vous raconterai
Episode 33
1- Réception du chantier.
Les travaux étaient enfin presque terminés, restait quelques finitions. La réception officielle du chantier se profilait toutefois, nous avions émis quelques réserves afin de faire monter volontairement une pression de dernière minute auprès du jeune architecte, et des entreprises afin qu’il n’y ait point de relâchement de fin de chantier.
J’avais moi-même fait une visite, tout me semblait parfaitement parfait, tout était proche de la perfection. Je ne validerais rien sans l’aval des héritiers. Le lifting de la demeure avait couté presque deux-cent-mille euros, il était tout à fait normal d’être pointilleux .
La réintégration, le réaménagement de la demeure se ferait en plusieurs étapes. J’avais présenté mon planning d’aménagement au président et à son fils qui m’avaient délégué leur signature pour réceptionner les travaux. Ils m’avaient laissé carte blanche pour gérer là réception des meubles toiles, collections, œuvres d’art. Cependant, bien qu’investi de leur confiance absolue, j’attendais l’arrivée de l’ancêtre avant d’avaliser quoique ce soit.
2- Notre entrée dans l’histoire.
Mes allez-retours m’avaient beaucoup fatigué, je retournais dans le sud me reposer quelques jours avant de réintégrer la maison de Paris.
Madame la baronne du château d’en face était venue à plusieurs reprises déjeuner, la châtelaine attendait mon retour pour nous inviter à visiter sa forteresse.
Nous n’allions pas être déçu.
Sitôt-dit, sitôt-fait, quelques jours plus tard nous nous rendîmes à la résidence seigneuriale de la Baronne. La route, plutôt le chemin serpentait jusqu’à un pont-levis qui fonctionnait comme autrefois, un bruit de chaînes mettait tout de suite l’ambiance : on entrait dans une autre dimension on retournait quelques siècles en arrière.
La baronne avait fait le grand jeu, au fur et à mesure que s’abaissait le tablier, on apercevait derrière une herse terrifiante notre baronne tout de rose vêtue, affichant une large sourire au dessous du mâchicoulis surplombant l’entrée.
Auprès d’elle, se tenait son couple de domestiques, le mari un grand homme sec, son épouse aussi large que haute on aurait cru des personnages sortis de la famille Adams. Ce couple était adorable et profondément dévoués à cette dame si charismatique que nous avions un peu adopté nous aussi.
Isidore, Etienne et moi-même étions scotchés, nous entrions dans l’histoire en visitant cette demeure presque millénaire.
A l’intérieur, tout était figé, le temps avait suspendu son vol de quelques siècles.
3- Visite de la forteresse
Après avoir visité presque toute les pièces, nous fûmes particulièrement émerveillés par la salle d’armes présentant une collection d’armures de toutes origines, une collection d’armes d’hast tout à fait exceptionnelle, ainsi qu’un unique ensemble de fusils de rempart .
Le gendarme avait été adopté par la collection et réciproquement, il était très fier de conserver les trésors de cet exceptionnel musée d’archéologie miltaire privé.
Il faut se remémorer les films de chevalerie pour se transporter dans l’époque. Les chambres à coucher étaient toutes semblables, fenêtre à vitraux , lit à baldaquin, psyché en triptyque, immense cheminée, ainsi qu’un cabinet de toilettes bien particulier.
Avant de passer à table nous utilisâmes une salle de lavabos dont les vasques étaient en faïence de Paris et des latrines princières. Imaginez une pièce de quatre mètres carrés avec en son centre un siège-fauteuil, une espèce de trône (toilettes sèches) en chêne ciré, muni de bras et d’un dossier confortable. Les reliefs aboutissaient sur de la sciure de bois de pin, des serviettes humides et sèches étaient disposées pour essuyer délicatement notre trouffion.
Je ressortais du grand ‘’petit-coin’’ en recommandant à Isidore et à Etienne de ne surtout pas oublier de séjourner dans les toilettes, cela valait absolument le détour. Notre mon monsieur me suggérera de mettre en scène une photo d’Etienne en penseur de Robin assis sur le trône ce qui déclencha une partie de rire , je vous expliquerai plus après .
Dans le registre surprises nous allions de découvertes en découvertes.
4-Une agape d’un autre âge.
Souvenez-vous, lors de sa première visite de la baronne à la maison de mon monsieur, nous inaugurions ce jour-là un repas dominical ‘’maîtres & valets’’ en cuisine tous assis autour de la même table.
Pour nous faire l’honneur de sa demeure, la baronne avait dressé la table de sa cuisine avec une délicatesse toute helvétique . Je vais essayer de décrire le plus fidèlement possible la cène et sa mise en scène.
Une draperie de lin blanc-cassé armoriée recouvrait une table en bois massif, de grandes chaises style Louis XIII
étaient disposées en face de chaque couvert. L’assise était recouverte d’un velours vert émeraude, les pieds étaient torsadé.
La cuisine avait une superficie d’environ cent mètres carrés, il y régnait une ambiance douce et rassurante. Des immenses fourneaux de fonte, émanaient des odeurs, des fumets tout à fait rassurants, j’avais envie de soulever tous les couvercles pour découvrir ce qui s’y mijotais.
La surprise était de taille, la maîtresse de maison avait convié à sa table tous ses vassaux, enfin, celles et ceux qui vivaient sur son fief.
Tout le monde avait mis la main à la pâte, pour concocter ce festin inter-voisinage. Soupe d’orties, vol-au-vent de ris d’agneau, désossée d’oie en terrine sauce périgourdine, cochon de lait à la broche assortiments de légumes oubliés.
Nous étions tous très bien installés auprès de l’âtre de la cheminée savourant le pain pétri en cuisine et cuit sur place dans un four à bois. Comble de délicatesse on avait préparé des blinis de sarrasin pour celles & ceux intolérants au gluten. Le service de table, les couverts, la vaisselle, la verrerie tout était exceptionnel de finesse et en cohérence avec le décor.
Le protocole de service assez était particulier et adapté à la morphologie des lieux. C’était un service ni à la française, ni à l’anglaise, ni à la russe mais, du fourneau à l’assiette.
Les assiettes était maintenue chaudes dans un four. Au fur et à mesure elles étaient dressées quatre par quatre sur le rebord du piano (fourneau de fonte) et aussitôt servies sans protocole.
Le gendarme-conservateur de musée avait revêtu un tablier de boucher pour débrocher et découper le cochon de lait sur une immense planche à découper. Il nous servait des portions copieuses, nous nous faisions passer les plats de légumes ainsi le plat d’un gratin de pommes à la boulangère.(oignons & pommes de terres mouillés d’un bouillon clair.)
et le dessert ....nous le prendrons ensemble prochainement....
The mystery Butler | Jules mountbrion
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