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Résumé de la fin de l’épisode précédent
5- La fête du fruit de l’arbre à pain.
Nous étions convenu de recevoir, notre personnel et leurs familles, nos fournisseurs, les commissaires priseurs, nos voisins et quelques élus de la commune, soit une soixantaine d’invités autour d’une brisolée-souper.
J’avais parlé de ma vision de ce moment festif à monsieur qui trouvait que j’étais un peu illuminé, un peu fada. Il ne croyait pas si bien dire.
La confiance d’Isidore, notre équipe, mon expérience, ma folie, mes relations me permirent d’organiser une fête : la fête de la maison d’Isidore.
Nous avions achetés d’anciennes toiles de parachute dans une brocante militaire pour décorer, orner le ciel (le plafond) du chai.
J’avais loué un ballon à air chaud qui resterait captif. L’équipage avait installé un système pour garder gonflé le mastodonte qui se repérait à dix kilomètres à la ronde. Un immense feu multicolore illuminait l’espace mais , je vous retrouve .....
Episode 29
1- le feu au ciel
Effectivement, le brûleur gonflait d’air chaud le ballon, le ballon illuminait le ciel.
Au moins d’être aveugle, il était impossible de ne ne pas apercevoir cet
aéronef captif presque au dessus des jardin d’Eyrignac.
Tout le monde aux alentours pensait que nous recevions E.T. : l’extraterrestre du film.
Comment organiser une fête qui soit exceptionnellement exceptionnelle donc mémorable: il fallait des idées, une équipe et des moyens .
Il fallut une bonne grosse semaine de préparation durant laquelle toute l’équipe fut mise à contribution.Les idées de toutes et de tous étaient considérées et écoutées.
J’avais fait part de mon idée à « mon monsieur » qui avait paraphrasé le Général de Gaulle en disant : « Vaste programme ». Cette initiative amusait Isidore qui était totalement associé au processus d’organisation.
2- Conception de l’idée.
Dés que l’idée se précisa dans nos esprits, on mit à contribution toute l’équipe autour du projet. Les idées de toutes et de tous étaient prises en compte.
A l’unanimité le choix du lieu s’était porté dans les chais. Les fermiers eurent la responsabilité de l’installation des toiles de parachutes, suffisamment hautes pour éviter tout accident ou feu.
Ils furent également les gendarmes de service pour recevoir, diriger, les nombreuses voitures des invités . Les chauffeurs des pontes de la république furent eux aussi pleinement associés à la fête. C’est « mon monsieur » en personne qui ordonna qu’ils fussent associés à la fête pleinement.
Nous nous étions fait prêter par une discothèque ambulante une boule-miroir ,(boule disco-rotative), des spots qui, installés au dessus des toiles de parachutes, donnait l’impression d’un ciel vivant et animé.
On accrocha sur les façades des foudres (gros fûts) des toiles de maîtres acquises récemment, sur lesquelles étaient dirigées des faisceaux lumineux, les nuances des spots produisaient un effet féérique, créant l’ambiance d’un musée éphémère et festif. Cette mise en scène plut et étonna particulièrement les commissaires priseurs qui en furent inspirés pour créer une ambiance similaire dans leurs salles de ventes. A cet instant nous étions observé de loin par une dame exceptionnelle, je vous en reparlerais dans un chapitre suivant.
Nous ignorions à cet instant qu’Isidore & moi serions sollicités dans quelques mois pour enluminer une vente aux enchères dans un célèbre château périgourdin.
3- La cène en scène.
À chaque angle du chai monsieur avait souhaité que l’on installe un grand grand coin salon confortable et cosy, éclairé par des lampadaires de style.
Des demi fûts, faisaient office de tables basses. Ils étaient recouverts tout comme les grandes tables de nappes à motifs basques rouges verts et blancs.
L’idée était d’un buffet-rôtisserie en libre service. Devant l’entrée à droite et à gauche, étaient installés deux braseros et deux planchas sur lesquelles ont venait faire griller des brochettes mixtes un verre à la main .
Un brasero supportait une grosse poêle à wok percée dans laquelle se grillaient doucement des châtaignes de la propriété. Châtaignes qui seraient dégustées pendant le diner. Elles seraient servies dans une corbeille-couffin calfeutrée sommée d’un couvercle également calfeutré.
Joseph et Marie jouaient les vestales en veillant à l’approvisionnement des tables chaudes d’un gratin de légumes et d’une galette pommes de terre à la Suisse. A notre demande le boulanger avait cuit un immense taillé aux greubons qui était apporté tout chaud par notre Etienne .
Il partageait les morceaux de pain chauds comme s’il distribuait la communion; c’était un ange officiant avec grâce, nous avions notre chérubin de service.
Nous étions toutes et tous invités, cependant, il fallait bien assurer le service et la logistique. Je m’étais attribué le rôle de maître d’hôtel de service et meneur de revue à la fois. Josette était l’échanson de service, élégamment habillée elle était une sommelière bienveillante .
4- La mise-en-place.
Nous avions installé sur les toutes les tables des verres-gobelets comme ceux que l’on trouve en pays Basque. Trois photophores ponctuaient les plateaux garnis et orné de pièces d’argenteries de prestiges, jardinières, des piétements de surtout de table, ainsi que des objets insolites.
Monsieur Isidore nous avait demandé d’être vigilant, de veiller sur ces pièces comme de lui-même.
Josette en personne servait le pécharmant avec deux aiguières d’Odiot en cristal taillé, habillées de montures d’argent. J’aimais beaucoup surprendre le regard des commissaires à la vue des pièces d’exception que l’on avait mis en scène ce soir-là.
Nos invités étaient assis autour d’immenses tables de ferme de douze personnes disposées en étoile. Il n’y avait pas de chaises mais des bancs, c’a faisait un peu popote, mais une une popote de luxe. Il régnait une ambiance bon-enfant; c’était le but recherché : un diner convivial sans cérémonial, sans chichis...
Nous étions assis sans protocole, sans rang comme lors de la fête nationale Suisse, tous unis autour d’un homme d’exception qui jubilait du succès de sa fête.
Nous étions convenus de ne pas dresser les tables formellement. Comme écrit plus haut, un petit musée ornait le centre de chaque table. Nos invités devaient se munir de services et d’assiettes eux-même et surveiller la cuisson de leur viande
5- La brisolée-souper
Notre choix était osé, car nous avions choisi une installation à la bonne franquette volontairement. On se servait à discrétion autour des pôles de cuisson. Le mélange des styles et des genres était heureux.
Après les plats chauds, une salade verte assaisonnée d’huile de noix et de cerneaux légèrement grillés escortait le Trappe d’échourgnac local (fromage périgourdin) l’autre trésor culinaire de la Dordogne.
Il faisait doux, d’ailleurs tout était doux ce soir-là, on aurait tellement aimé que cette agape dure, dure.
Pendant tout le repas, il régnait une harmonie rare et bienveillante autour de «mon monsieur »
La fête dura, dura,dura au delà du raisonnable, je me faisais un peu de soucis pour la santé d’Isidore. Avant le service d’un mont-blanc crème de châtaignes à la meringue tendre et d’une crème chantilly émulsionnée, je demandais à Josette de distribuer des châles pour couvrir les épaules des séniors, mais il fallait donner raisonnablement un top de départ sans frustrer nos invités
Le regard las, Isidore me donna diplomatiquement le top du départ, il se leva salua les invités, puis s’esquiva accompagné par Etienne dans son appartement.
Petit à petit les invités se retiraient satisfaits, ravis d’avoir partagé un moment mémorable.On ralluma le ballon captif, on alluma les flambeaux puis, on raccompagna toutes les dames et ces messieurs vers les les voitures en leur souhaitant une vigilante route, un doux sommeil. Je les assurais du plaisir que nous avions eu de partager cette soirée avec chacun d’entr’eux
j’étais situé au portail tenant un flambeau en main gauche.
Restait à effacer les traces, ranger la matériel, une longue journée allait prolonger une longue nuit ...et nous allions rencontrer la fameuse Baronne Suisse ; mais chut ....
The mystery Butler | Jules mountbrion
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