Episode 08
Nous revenions à l'hôtel s'installer auprès de la cheminée afin de profiter de ces splendides décorations de Noël dans le grand hall .
Vers 17.00 sonnait l'heure du chocolat â la cannelle que nous dégustions accompagné de meringues au marc séchées au four à bois & nappées de double-crème de gruyère......
Après un léger potage j'accompagnais mon monsieur dans sa suite.
Je l'aidai pour la toilette, à enfiler son pyjamas, je lui souhaitais de doux rêves une excellente nuit, puis je me retirerai pour ranger son dressing, cirer ses chaussures, et repasser ses habits.
Pendant 1 heure j'organisais le reste du séjour j'appelai ses contacts & amis, nous les prévenions de notre présence; je lançais et acceptais les invitations pour les déjeuners et dîners lors de notre séjour Suisse.
Le sympathique concierge ex militaire de la légion étrangère me communiquait les manifestations et expositions en Suisse Romande jusqu'à la fondation Pierre Gianadda de Martigny.
Le soir, je restais dans la verrière du bar à diner seul, souvent des personnes d'un certain âge en résidence â l'hôtel venaient converser avec moi dont une dame de 98 ans qui fut secrétaire de Paul Morand jusqu'à sa disparition.
Il avait une aristocrate Anglaise qui tenait absolument à être en cuisine pour suivre l'élaboration de son diner puis, nous invitait à découvrir son imagination culinaire fertile.
Le matin à 7.00, je faisait couler le bain, j'entrouvrais doucement la porte de sa chambre, " ah c'est toi" me disait-il ! après un échange de mots courtois "as-tu bien dormi ? "
Je l'aidai à prendre son bain, avec un gant de crin tout doux, je le gommai tout doucement et je lui épilai les poils du nez et des oreilles "t'es un fils pour moi"
me disait il.
Sur un valet de bois j'avais préparé ses vêtements le tout coordonné aux chaussettes, aux chaussures et à la température extérieure.
Avant de sortir de la baignoire je douchais ses jambes à l'eau froide
pour accentuer la circulation du sang et tonifier les muscles.
Je massais son visage à l'huile d'argan pure puis, je massais son cuir chevelu précautionneusement avec la même huile.
Tout beau tout neuf, nous descendions petit-déjeuner tranquillement dans la verrière face au lac.
Pendant ce premier repas, je lui rappelai le programme de la journée, je parcourrai les titres des journaux les cours de la bourse, je notais ses instructions puis, j'appelais sa banque pour communiquer les instructions du jour.
Souvent on m'interrogeait sur ma servitude !
quelle servitude ! répliquais-je ?
Je participe à la vie d'un homme d'exception et exceptionnel, je travaille avec un être délicieux, je partage sa vie, je prends soin de lui, il veille sur moi, il me communique son expérience il m'apprend à utiliser sainement et intelligemment les outils dont nous dote la vie.
The mystery Butler | Jules mountbrion